Calculer la ration alimentaire de son cheval est un processus aussi technique que précis. Il s’agit d’une méthode d’alimentation qui permet d’optimiser la santé et les performances de son animal en respectant ses besoins nutritionnels spécifiques. L’alimentation équine repose en effet sur des principes scientifiques établis. Chaque cheval a des exigences nutritionnelles particulières selon son poids, son âge et son niveau d’activité. Dès lors, avoir recours à une approche méthodique garantit des résultats durables et mesurables.

Les fondamentaux nutritionnels : comprendre les besoins essentiels

L’analyse des besoins nutritionnels équins révèle certains éléments physiologiques incontournables sur lesquels les professionnels se basent pour nourrir efficacement les animaux. L’une de ces vérités est le fait que le cheval est un herbivore monogastrique dont l’appareil digestif nécessite un apport constant en fibres de qualité.

C’est la raison pour laquelle le fourrage constitue l’élément fondamental de l’alimentation équine. Un cheval adulte requiert quotidiennement entre 1,5 et 2 % de son poids vif en matière sèche de fourrage. En d’autres termes, sachez qu’un cheval de 500 kg aura besoin de 8 à 10 kg de foin par jour. Cela vient de la structure digestive équine qui est particulière puisque l’estomac du cheval est de faible capacité et nécessite des apports fractionnés et réguliers.

S’il est vrai que la quantité de foin nécessaire pour un cheval est énorme, sachez qu’un déficit en fourrage génère des complications digestives majeures chez ces animaux. Les risques incluent des coliques, des ulcères gastriques et des déséquilibres de la flore intestinale. Une quantité suffisante de foin prévient efficacement ces pathologies tout en maintenant un comportement stable. Rendz-vous sur ce site: horserizon.com pour en savoir plus sur le sujet.

Équilibrage des nutriments critiques

Lorsqu’il est question de déterminer l’efficacité de la ration du cheval, quatre catégories de nutriments sont à prendre en considération : les protéines, les glucides, les minéraux et les vitamines.

Les protéines sont essentielles pour la croissance musculaire et pour la réparation des tissus. Les besoins varient en fonction de l’animal et de son statut physiologique. Une jument gestante ou un poulain en croissance auront des apports en protéines supérieurs à ceux d’un cheval adulte en entretien.

L’énergie quant à elle provient principalement des glucides structuraux et non structuraux ; mais elle est également complétée par les lipides. Comme c’est le cas pour presque tous les animaux vivants, les besoins énergétiques des chevaux varient directement avec l’intensité du travail demandé.

Le calcium, le phosphore, le magnésium et le sodium sont les principaux minéraux qui assurent l’intégrité du squelette ainsi que le fonctionnement neuro-musculaire du cheval. Tous ces éléments doivent être en parfait équilibre, car c’est cela qui conditionne la prévention des pathologies métaboliques.

Enfin, il est crucial de ne pas oublier l’importance des vitamines dans le bien-être du cheval. Les vitamines A, D et E soutiennent les fonctions immunitaires et métaboliques. Si certaines d’entre elles sont synthétisées naturellement par le corps de l’animal, les autres doivent impérativement provenir de sources externes comme l’alimentation.

Personnalisation selon les spécificités individuelles

ration alimentaire de son cheval

Chaque cheval présente un profil nutritionnel unique. Autrement dit, il est impossible de calculer la ration d’un cheval en se basant sur les besoins d’un cheval similaire ; même s’ils sont de la même race ou de la même portée. En outre, l’âge modifie considérablement les capacités digestives et les besoins métaboliques de ces animaux.

En effet, il n’est pas rare qu’un cheval senior ait besoin de fourrages de digestibilité supérieure, tandis qu’un cheval de compétition a besoin d’apports énergétiques et protéiques plus importants.

Calculer la ration d’un cheval : l’essentiel à retenir

L’alimentation d’un cheval ne s’improvise pas. Pour construire une ration équilibrée, trois critères doivent toujours être pris en compte : le poids, le niveau d’activité et l’âge de l’animal.

Le poids vif est sans aucun doute la base de tous les calculs. La méthode la plus fiable est la pesée sur une balance équine. Mais en pratique, le ruban barymétrique qui est placé au passage de sangle peut donner une estimation assez précise dans la majorité des cas. Ce chiffre doit toutefois être vérifié régulièrement ; car l’évolution de la condition corporelle du cheval influe directement sur ses besoins alimentaires.

L’activité du cheval joue également un rôle majeur sur le calcul de sa ration. Un animal au repos ou simplement au pré n’a besoin que du strict nécessaire pour assurer ses fonctions vitales. Un cheval qui est monté occasionnellement en promenade verra ses besoins augmenter légèrement. En revanche, un cheval de sport ou de compétition qui est soumis à un entraînement régulier aura des besoins en protéines et en énergie beaucoup plus importants.

L’âge complète cette équation. En effet, le poulain qui est en pleine croissance a besoin d’un apport riche en protéines et en minéraux pour soutenir son développement osseux. Le cheval adulte a des besoins plus stables qui varient surtout selon le travail fourni. Quant au cheval senior, il doit bénéficier d’une alimentation plus digeste, souvent enrichie en compléments spécifiques pour compenser la baisse naturelle de ses capacités digestives.

Au-delà de ces ajustements, le fourrage est le pilier de toute ration équine. On estime qu’un cheval doit consommer chaque jour l’équivalent de 1,5 à 2 % de son poids vif en matière sèche. Pour un animal de 500 kilos, cela représente entre 7,5 et 10 kilos de foin sec, répartis en plusieurs repas. Cette distribution fractionnée assure une activité digestive continue et réduit le risque de troubles gastriques. L’accès à l’herbe, en revanche, modifie le calcul puisqu’il faut estimer la quantité réellement ingérée au pâturage pour ajuster le foin distribué.