Une marée rouge inédite frappe la côte de l’Australie-Méridionale : l’algue toxique Karenia Mikimotoi prolifère à une vitesse alarmante, étouffant la vie marine sur plus de 5 000 kilomètres de littoral.

Des scientifiques comme Brad Martin (OzFish) et Adriana Verges tirent la sonnette d’alarme, tandis que les pêcheurs et ONG, dont OzFish et Australian Marine Conservation, s’inquiètent pour la survie de 450 espèces marines.

L’économie locale, la biodiversité et la santé des habitants sont en jeu.

Crise environnementale en Australie-Méridionale : une algue toxique hors de contrôle

Sur les plages du Fleurieu, de la péninsule de Yorke, d’Adélaïde et de l’île Kangourou, la prolifération de Karenia Mikimotoi bouleverse l’écosystème marin. Cette prolifération d’algues sans précédent menace les habitats marins et met en péril la chaîne alimentaire.

Les scientifiques évoquent une véritable menace environnementale : l’algue, en se multipliant, consomme l’oxygène de l’eau et libère des toxines mortelles pour la faune. L’ABC relate des scènes de plages jonchées de poissons morts, un spectacle qualifié de « film d’horreur » par les riverains.

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Les causes de la prolifération de Karenia Mikimotoi : rôle du changement climatique et de la pollution

La recherche scientifique pointe plusieurs facteurs : le changement climatique favorise la hausse des températures de l’eau et les vagues de chaleur, créant un environnement propice à l’explosion de Karenia Mikimotoi.

À cela s’ajoute la pollution marine : engrais et ruissellements agricoles enrichissent les eaux côtières en nutriments, accélérant la croissance de l’algue. Adriana Verges (université de Nouvelle-Galles du Sud) et Shauna Murray (université de Sydney) confirment ce lien inquiétant. 

Brad Martin (OzFish) alerte sur les effets sur la santé et la nécessité de surveiller les régions côtières. Les médias internationaux, comme l’AFP, relaient l’ampleur du phénomène.

La Californie a également été le témoin d’une hécatombe sur ses plages avec des animaux marins asphyxiés par une invasion d’algues toxiques.

La France est également touchée par une invasion d’algues toxiques. Tous les détails en vidéo : 

Un désastre écologique : 450 espèces marines étouffées

La prolifération de Karenia Mikimotoi a déjà causé la mort de milliers de poissons, crustacés, mammifères marins et oiseaux. Paul Gamblin (Australian Marine Conservation) et la biologiste Vanessa Pirotta témoignent de l’ampleur du désastre : « 450 espèces menacées », dont certaines déjà vulnérables.

Ian Mitchell, pêcheur local, décrit l’impact sur la pêche : « Nos filets reviennent vides, les fonds marins sont silencieux ». Les toxines marines libérées par l’algue perturbent la survie des espèces et fragilisent tout l’écosystème.

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Impact socio-économique : pêcheurs et communautés en détresse

À Adélaïde et sur l’île Kangourou, la crise touche de plein fouet les pêcheurs, les commerçants et les familles. Les pertes économiques sont lourdes : annulation de sorties en mer, chute du tourisme, inquiétudes sur la qualité des produits de la mer.

Les ONG appellent à la solidarité. Le Premier ministre Anthony Albanese et le Parti vert, représenté par Sarah Hanson-Young, demandent des mesures d’urgence.

Les autorités sanitaires multiplient les alertes sur les effets sur la santé liés à la consommation de poissons contaminés.

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Les réponses des autorités et la mobilisation scientifique

Face à l’urgence, l’État fédéral débloque des fonds pour la protection des espèces et la conservation marine. Des projets de restauration sont lancés pour réhabiliter les habitats détruits. Camberra, Anthony Albanese, Sarah Hanson-Young et Peter Malinauskas (gouvernement local) coordonnent les efforts.

Un appel est lancé pour reconnaître la situation comme catastrophe naturelle et encourager la coopération internationale, notamment avec les USA et l’Afrique du Sud. La recherche scientifique s’intensifie pour mieux comprendre et anticiper ces crises.

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Quelles solutions pour l’avenir ? Prévenir de nouvelles crises

Pour éviter de nouveaux désastres, il faut s’adapter au changement climatique et réduire la pollution marine. La surveillance des régions côtières est renforcée, avec l’implication des chercheurs des universités de Sydney et de Nouvelle-Galles du Sud.

Les citoyens, ONG, pêcheurs et gouvernements sont invités à se mobiliser pour la conservation marine, la survie des espèces et la protection des espèces. L’éducation et la sensibilisation du public sont des leviers essentiels pour préserver la biodiversité.

Prenons également soin de nos banquises, le destin des manchots est suspendu à un fil.

FAQ / Pour aller plus loin

  • Qu’est-ce que Karenia Mikimotoi ? C’est une algue toxique responsable de marées rouges et de mortalités massives d’animaux marins.
  • Quels risques pour la santé humaine ? Les toxines peuvent contaminer les produits de la mer, d’où l’importance de suivre les alertes sanitaires.
  • Comment aider à la protection des espèces ? Soutenez les ONG comme OzFish et Australian Marine Conservation, limitez l’usage d’engrais et participez à la surveillance citoyenne.